Dialogue 174 : La pratique de la médiation par les pairs à l’École Active (GENÈVE)

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Contre la violence : espoirs, outils, analyses

La pratique de la médiation par les pairs à l’École Active (GENÈVE)

Apprendre à gérer ses conflits de façon positive, pas une mince affaire…

« Et sur les indications du diable, on créa l’école. Gérer positivement les conflits, cela s’apprend. Dès le plus jeune âge. C’est pour notre école un postulat : cette compétence est nécessaire à une vie d’adulte responsable, à une vie collective basée sur des relations de paix, qui prennent en compte l’autre dans toute sa dignité.
L’enfant aime la nature : on le parqua dans des salles closes.L’enfant aime voir son activité servir à quelque chose, on fit en sorte qu’elle n’eût aucun but.Pour la développer chez tous les enfants, nous mettons en place, outre une atten- tion forte sur cette question à chaque instant, des pratiques, des dispositifs, des ou- tils favorisant cet apprentissage, comme le conseil de classe hebdomadaire, le dialogue philo et la médiation par les pairs. Nous présentons ici l’outil Graines de médiateurs.

Il aime bouger : on l’obligea à se tenir immobile.Il aime manier les objets : on le mit en contact avec les idées.Il aime se servir de ses mains : on ne mit en jeu que son cerveau. Faire de chacun un médiateur, une médiatrice. Il aime parler : on le contraignit au silence. Il voudrait raisonner : on le fit mémoriser.

l voudrait chercher la science : on la lui servit toute faite. Il voudrait s’enthousiasmer : on inventa les punitions.Dès le plus jeune âge, les enfants apprennent à reconnaître les émotions et à les nommer, à ressentir quand ils les vivent et à pouvoir en parler. Toutes les situations de la vie quotidienne peuvent être utilisées pour faire cet apprentissage. Alors les enfants apprirent ce qu’ils n’auraient jamais appris sans cela.

Adolphe Ferrière, (Congrès de Calais, 1921)

 

Et si le diable réfléchissait, aujourd’hui ! Et s’il s’essayait plutôt à créer une école qui s’intéresse à l’enfant.
Et si… si nous ne l’écoutions plus  ? Rendre inutile la violence verbale !
Et si nous lui proposions, de nous accompagner sans fatalisme ? D’ensemble découvrir de nouveaux dispositifs ?
Et si nous choisissions de nouer des fils aux mille couleurs, de créer la cape, qui protégera l’enfant, qui grandira avec lui et le rendra plus heureux, sans mentir. Et si…

Claire Descloux (GREN)

Ce supplément a été coordonné par Claire Descloux et Julie Bonin

Lire le pdf : Dialogue 174 Violence v4