100 ans d’Éducation Nouvelle (GROEN-LIEN)

L’édito de Diana Draghici et Walid Sfeir (GROEN LIEN)

Pour nous, membres du Groupe Roumain d’Éducation Nouvelle et acteurs du LIEN, la dynamique lancée autour Convergence(s) pour une Éducation Nouvelle est majeure.

Les défis auxquels l’éducation doit répondre sont d’une telle urgence qu’il est vital à nos yeux de nous unir et réunir, d’aller vers un but commun tout en respectant les chemins de chacune et chacun. Il s’agit de partager les connaissances, de bénéficier de l’expérience d’autres acteurs et divers groupes d’Éducation Nouvelle , de confronter nos différences et renforcer nos actions.

La collaboration internationale au sein du Comité de Pilotage de la Biennale d’octobre 2022 est de nature collaborative et d’entraide pour relever le défi de rompre, ensemble, les déséquilibres économiques. Un travail favorisant la coopération et l’échange en matière de savoirs et pratiques, lesquels ne sont pas forcément en déséquilibre. Dans de nombreux pays s’exprime en matière d’éducation un intérêt croissant pour des pédagogies non directives et démocratiques, les « écoles du dehors » cherchant à confronter les enfants à un « réel complet ». Ces orientations se basent sur des pratiques culturelles internationales diverses.

Les bouleversements climatiques et géopolitiques nous poussent à chercher de nouvelles formes d’adaptation. Les migrations et l’habitat sont à envisager autrement. Pour le partage des ressources naturelles seule la coopération permettra d’éviter une guerre généralisée. Il y a urgence de se réconcilier avec le passé et de renforcer les résiliances.

Quel est le rôle de l’Éducation Nouvelle ici ? D’abord de se sentir responsable des sociétés dans lesquelles elle agit, d’y travailler de manière lucide, enthousiaste et permanente. Peut-être de travailler aux côtés d’organismes qui ,dans le domaine social et d’économie solidaire, répandent des visions et pratiques d’éducation justes et diffusent des outils pour une société démocratique et une culture de paix.

La participation au comité de pilotage de Convergence(s) nous permet de comprendre la difficulté actuelle à participer comme membres internationaux à la future Biennale. Nous savons l’importance d’œuvrer à créer des dispositifs de solidarité financière pour garantir, longtemps à l’avance, les engagements des personnes. Les programmes internationaux de collaboration, le travail avec des ONG et institutions peuvent, avec la dif- fusion réciproque d’informations, faciliter l’accès à nos rencontres et rendre ainsi plus facile les collaborations.

Les textes réunis ici nous replongent dans l’histoire loin- taine et proche qui a été celle de la Ligue. Le LIEN, bien des années plus tard, s’en sent l’héritier. En travaillant à la création de Convergence(s), nous attestons de notre besoin d’Histoire pour envisager l’avenir.

Diana Draghici et Walid Sfeir (GROEN LIEN)