By Michel Neumayer | Published | Aucun commentaire
Ce réseau se réclame des valeurs de l’Éducation nouvelle, un mouvement né au carrefour des XIXe et XXe siècles, qui a compté parmi ses membres des chercheurs en éducation de nombreux pays comme Claparède, Makarenko, Montessori, Langevin, Freinet, Decroly, Wallon, Piaget… Pour n’en citer que quelques-uns.
« Préparer, chez l’enfant, non seulement le futur citoyen capable de remplir son devoir envers ses proches et l’humanité dans son ensemble, mais aussi l’être humain conscient de sa dignité d’homme » Tel était le principe de base, en 1921, de la Ligue Internationale de l’Éducation Nouvelle. Le Lien International de l’Éducation Nouvelle (le LIEN), inscrit dans cette filiation, a repris ce projet. En le faisant évoluer dans la complexité de la réalité de notre époque et la volonté de travailler avec tous et entre tous, à une émancipation solidaire en tout lieu, à tout âge.
Les groupes du LIEN se proposent actuellement d’élaborer des pratiques de travail, de formation, de recherche, de création porteuses d’un engagement servant les valeurs de l’Éducation nouvelle : la paix, la solidarité, la réciprocité, l’égalité. Ce travail d’engagement créatif semble aux groupes du LIEN essentiel à l’heure où de nombreux individus sont mis devant l’exigence de s’adapter à la mondialisation dans le déni de leur personne, dans l’uniformisation de leur culture et dans le développement de nouvelles formes d’inégalité effritant les liens sociaux et exacerbant les repliements identitaires. C’est avec enthousiasme que les groupes du LIEN confrontent leurs idées et partagent déjà concrètement quelques projets.
Les groupes du LIEN travaillent dans tous les lieux d’invention et de transmission de la culture. Ceux qui sont traditionnellement dévolus à l’éducation bien sûr : écoles, collèges, lycées, universités, instituts de formation des maîtres. Certains groupes participent actuellement à la création d’écoles et d’institutions proposant de nouvelles expériences d’ éducation nouvelle.
Mais, et c’est là une spécificité du LIEN, ses membres travaillent aussi avec les familles, la rue, les entreprises, le monde associatif, la Cité avec ses personnels des administrations politiques, ses lieux d’insertion, ses rencontres culturelles, artistiques ou artisanales, etc.
Les groupes du LIEN animent aussi des formations en commun.
Tout public du LIEN devient son partenaire. Ainsi :
Outre le fait que les groupes du LIEN sont des lieux de recherche, producteurs de pratiques et de savoirs, chaque groupe national ou régional d’Éducation Nouvelle dispose de formateurs susceptibles d’éveiller les travailleurs sociaux à une dynamique d’émancipation. D’innombrables publications (livres, revues, interviews) attestent de l’existence d’un trésor de ressources émanant de l’Éducation Nouvelle (démarches d’apprentissage, de création, de [trans]formation ; fondements et argumentations théoriques).
Le LIEN fonctionne sur la base de principes établis par une charte (voir site du LIEN https://www.lelien.org/).
Un groupe composé de membres provenant des divers groupes du LIEN se retrouvent trois à quatre fois par an pour choisir les pistes de réflexions et d’actions, organiser et finaliser ses projets.
Le LIEN cherche à développer, depuis quelques mois, un site internet d’ Éducation Nouvelle commun à tous les groupes. Ses buts : mutualiser et diffuser les savoirs et les pratiques construits dans le réseau du LIEN. Rendre aussi accessible un certains patrimoine ne cessant d’évoluer à travers les recherches d’aujourd’hui. Un bagage que nous jugeons urgent de partager, entre les différents groupes du LIEN, pour qu’il puisse l’être aussi plus largement. Parce que ce riche bagage est méconnu en certains lieux.
Tous les deux ou trois ans, ont lieu Les Rencontres du LIEN. Celles-ci permettent aux acteurs de l’Éducation nouvelle de se rencontrer pendant trois ou quatre jours, pour renforcer leurs actions en travaillant ensemble leurs valeurs, leurs théories et leurs pratiques.
Le LIEN pour ses rencontres internationales repère les urgences de notre civilisation pouvant menacer la dignité de chaque être humain. Est ainsi actuellement au centre de ces rencontres, la recherche de pratiques d’éducation et de formation d’adultes, susceptibles de favoriser, au cœur de toute situation d’apprentissage, la construction de sociétés démocratiques, une culture de paix pour un monde solidaire. Les Rencontres du LIEN de Namur (2003) et de Marly (2006) ont été consacrées à cette problématique. Les troisièmes Rencontres du LIEN, qui auront lieu du 16 au 20 juillet 2009 à Ciney, en Belgique, poursuivront ce travail.
Elles proposeront des formes d’animations, de recherches, de rencontres variées. Et mettront un accent particulier sur la recherche de contextes, de situations susceptibles de servir aux mieux les dimension d’émancipation et de civilisation des savoirs, de la création, de la culture.
Les langues de ces Rencontres seront multiples afin de valoriser toutes les langues du monde ; chacun s’exprimera dans la langue de son choix. Des traductions pourront néanmoins être prévues.
L’évolution de la préparation des Rencontres 2009 pourra être suivie en consultant le site du LIEN.