By Michel Neumayer | Published | Aucun commentaire
Un atelier d’écriture à 100 personne, une première dans les Rencontres du LIEN
– Écrire, ce n’est pas retranscrire, mais s’autoriser à (re)construire ce qu’on a vécu.
– Pour écrire il faut commencer quelque part (n’importe où ou presque, pourvu que l’on démarre). Ensuite on peut rectifier, compléter.
– L’oral est (presque toujours) un empêchement à l’écriture.
– Pour écrire, il faut des mots d’abord, les idées viennent ensuite.
– L’écriture en groupe n’est possible qu’à partir d’un minimum d’empathie pour cette proposition d’écrire et pour les productions des autres. L’acceptation de suspendre son jugement sur ce qui est en train de s’écrire est essentielle.
Nous avons précisé que dans un tel travail, chacun peut occuper quatre fonctions ou quatre rôles : le témoin / l’archiviste / l’historien / l’acteur.
Chaque groupe d’écriture (plus ou moins 15 personnes) animé par un ou deux animateurs était invité à prendre appui sur l’ensemble des déroulements d’ateliers vécus dans la journée ; les productions personnelles et autres traces ; les problématiques de chaque jour ; la mémoire de chacun…
Chaque jour, une série de consignes nouvelles est proposée dont le dénominateur commun est l’idée de triangulation.
La 1ère séquence, consacrée à la problématique de la journée, « La Communauté d’apprentissage », comportait trois temps : des « Je me souviens… » à propos de la journée ; puis une recherche de mots autour des verbes « s’inscrire », « partager », « exister » ; enfin un texte à propos de « communauté d’apprentissage », sous forme de lettre, à une personne importante pour soi.
La 2ème séquence, consacrée au « Droit à la réussite ? » débutait par une recherche de mots dans trois directions : « la main », « la tête », « le cœur », au centre de la réflexion, la notion de « droit à la réussite ». Puis chacun reprenait mentalement une (ou sa) production du matin et enfin produisait un texte sous forme de lettre à une personne importante pour lui.
La 3ème séquence consacrée à la question du « Changement en matière de formation, de culture, de société ». D’abord un travail plastique (sur cartons 10×10 et pastels gras) intitulé « mon humeur du jour » ; puis une recherche de mots autour de « Changer ? » en explorant trois directions différentes : préserver, développer, innover. Enfin, comme chaque fois, un texte sous forme de lettre à une personne importante pour soi.
Le 4ème jour, jour de clôture, débat organisé sur la manière de publier ces écrits et de les rendre accessibles aux personnes qui n’étaient pas à Mahdia.
Le recueil des textes produits lors des Rencontres de Mahdia dans le cadre de l’atelier quotidien Mosaïques d’expériences » est en ligne.
On y découvre comment, de jour en jour, d’ateliers en ateliers, de forums en cartes blanches s’est peu à peu construite, à la faveur de ces Rencontres d’Éducation nouvelle, une véritable « communauté d’apprentissage »