By Michel Neumayer | Published | Aucun commentaire
« Résister, c’est créer ! »*
Ghoussoune Wahoud (Liban) – Lorson Ovilmar & Joël Saintiphat (Haïti) – Walid Sfeir (Belgique)
Loin de toute polémique sur la question des écoles dites privées, ce supplément éclaire de façon crue, à travers deux premiers exemples la question de la responsabilité des États dans l’existence d’écoles pour toutes et tous dans le pays.
Dans ces deux exemples, les écoles imaginées puis réalisées par des collectifs qui se reconnaissent dans l’Éducation Nouvelle suppléent des manquements évidents. Certes elles sont payantes, (voilà le paradoxe, le minimum vital pour que l’école puisse exister) mais l’intention n’est‐elle pas aussi de bousculer l’existant: oui, une
autre école est possible ! Le troisième exemple, européen, évoque un autre point : qu’est‐ ce qu’une école faite par tous, parents et professionnels. Comment la gérer de manière collective et démocratique ? Entendons ces exemples et repensons à nos propres écoles dans nos villes et campagnes ! (EV.MN)
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v4. inventer l’école
« La création, une fabrique du lien social «
Diana Draghici (Roumanie) / Joël Saintiphat (Haïti) / Pascale Lassablière (Belgique)
« Pour l’Éducation Nouvelle l’action culturelle fait lien entre les sujets. Mais de quels types de liens parlons‐nous ? La culture n’est ici ni cequ’on exhibe et dont on se prévaut pour assoir une supériorité sur autrui (voir Pierre Bourdieu et sa théorie de la distinction). Ni une idéologie du feel good en vogue dans certains lieux branchés.
Ici, la culture est un besoin vital de garder espoir. En Haïti avec ses mille et une manières de faire exister un optimisme radical, elle lutte ici par le cri qu’autorise la poésie. En Roumanie, elle se fait pratique à la fois populaire et savante, action renouvelée, faisant fond sur la diversité des savoirs, techniques et culturels, cela autour d’un objet central : l’amour. En Belgique, elle vise à lutter avec les oubliés du lire‐écrire pour leur permettre de donner forme à des récits de vie où l’expérience scolaire tient une place essentielle. Non pour « engranger » les témoignages, mais pour agir et sensibiliser une société afin qu’elle s’emparer.
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v3 culture lundi 7:10 – 23h00
« L’École, hors les murs »
Claire Descloux (Suisse) / Jean-Claude Fleuret (Suisse) / Catherine Ledrapier (France) / Joël Saintiphat (Haïti)
« Du dépaysement en pédagogie ! »
À travers trois exemples différents nous traitons ici d’une même question : que peut apporter le fait de quitter le lieu de l’école, de rompre peut-être avec ses habitudes aussi bien de comportements que de logique pédagogique où souvent un maitre enseigne dans une classe à des enfants. On peut se demander, ce qu’il y a de commun entre le premier texte – celui d’un adulte soucieux de pédagogie active qui raconte ce qu’apprend un groupe de presque adoles-cents parcourant les mers plusieurs mois de suite, et les deux autres récits. Eux sont haitien, suisse, français et évoquent des enfants plus jeunes, non à l’école mais en forêt. Certes un seul jour par semaine, mais eux aussi , à la découverte du monde. Peut-être s’agit-il alors de mieux comprendre ce qu’apprendre, en se dépaysant, signifie ? Soyons clairs : il n’y a pas de modèle en pédagogie, fut-ce celui d’une école hors les murs, qui était pourtant le rêve de beaucoup d’éducateurs de l’Éducation nouvelle à l’aube du XXe siècle. Toute pédagogie est une adaptation à un contexte géographique, économique, culturel, historique. Un défi aussi : « Voyons voir ailleurs ce qu’il se passe en termes de savoirs » ! Il arrive que quitter le lieu de l’école soit parfois une mode. Qu’importe ! Mais à condition que le réel y apparaisse dans toute sa complexité.
[E.V / M.N]
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v5b L’école hors les murs copie