L’atelier LIEN au Congrès du GFEN en 2013

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Comte rendu de Joëlle Cordesse

Nous avons tenu l’atelier inscrit le jeudi matin sous le titre Réinventer l’International comme enjeu de développement ici et là-bas. Quels objets de travail ? Quelles stratégies ?

Nous étions 4 : Pascale Lassabliere, Colette Charlet, Meryl Marchetti et moi. Nous avons travaillé deux heures le matin autour des documents que nous avions apportés, avec l’objectif de rendre visible dans le Congrès l’existence et l’action du LIEN, en faisant cadeau de ce que nous avions à montrer.

Le résultat de ce travail  : trois affiches pour trois idées-paradoxes, au-dessus d’une table où nous avions disposé les documents, traces évocatrices de la diversité et de l’importance de nos activités : mosaïque d’expériences, le document produit par le groupe italien et Pascale sur les ateliers menés à Faenza, le livret « demain la Terre, Rio 2012 » apporté par Colette, 2 numéros de Caboches et autres traces du travail de Perpignan sur l’International, le livret de l’association de Caroline Leterme sur les ateliers du GBEN, etc. Le tout exposé stratégiquement à la sortie de la salle de conférences avec le café.

Plus l’autorisation de programmer dans la matinée de l’AG le montage vidéo de 10mn réalisé avec Jean-Louis Cordonnier sur la mission du LIEN au FSM de Tunis, à partir des photos et des textes de la délégation.

Le texte des affiches :
1
Faut-il être menacé pour resserrer les rangs ?
Resserrons-nous sur le grand potentiel du Monde.
2
Développons des actions qui mettent différents mondes en présence. La pédagogie, une nouvelle forme d’art.
3
Parler la même langue ça empêche de se comprendre quand ça dispense de traduire.
C’est la dimension internationale de l’indignation des peuples qui porte l’Education Nouvelle depuis le début.

Nous nous sommes retrouvés comme prévu une heure l’après-midi pour une analyse des ruptures. Nous étions ressortis avec une prise de parole à proposer par Pascale à la table ronde mais cela n’a pas été possible. La table ronde était finalement réservée à des prises de parole de Jacques Bernardin, Christine Passerieux et Michel Huber, il n’était pas prévu de donner la parole aux groupes du matin.

La vidéo a été passée au reste des participants du Congrès en fin de matinée du vendredi. Je l’ai introduite par un bref rapport d’activité du collectif international du GFEN basé sur le bilan proposé par Odette et Michel Neumayer et un petit moment de travail la veille avec Pascale, plus les éléments d’analyse apportés par l’atelier. J’ai parlé 7 mn alors qu’on m’en avait accordé 2. Le film a été applaudi. De nombreux témoignages de copains m’ont confirmé que la dimension internationale de l’Education Nouvelle était apparue comme importante pour nous tous, comme protection contre le risque dl’instrumentalisation des militants par l’institution scolaire dans la période qui s’ouvre.
J’ai hâte de vous montrer ce montage. Jean-Louis s’est remis au travail pour l’améliorer encore. Je pense que ce sera un bon outil.

Le nouveau comité de pilotage du collectif international du GFEN est composé de Colette Charlet, Joëlle Cordesse, Jean-Louis Cordonnier, Michel Neumayer, Odette Neumayer. Un collectif international comprenant déjà une dizaine de personnes est prêt à se réunir pour travailler à la collecte et l’analyse des actions internationales des militants, à l’élaboration de stratégies et de propositions, etc.

J.C.

 

 

Compte rendu de Pascale Lassablière

Réflexions au retour…

Il y a un peu plus d’un an Odette et Michel Neumayer me parlaient des futures Rencontres Internationales du LIEN en Tunisie à Mahdia. L’idée d’y participer m’est tout de suite apparue comme une évidence. D’abord parce que les rencontres se passaient dans l’hémisphère sud, et aussi parce qu’elles étaient co-organisées par le tout nouveau groupe tunisien d’Education Nouvelle. L’invitation sentait le jasmin, et résonnait comme un nouvel espoir pour le monde. J’étais sûre qu’il y aurait des choses à apprendre pour nos vieilles sociétés d’Europe.
J’en parlais avec enthousiasme à mon amie italienne, Cristina. Je lui racontais l’Education Nouvelle née au début du siècle et se renforçant après la première seconde guerre mondiale, avec des militants enseignants, psychanalystes, pédagogues, dans le projet d’un monde plus humain, plus juste, pour que l’on ne vive plus la barbarie, en inventant la culture de paix au cœur même des pratiques scolaires.
Dans la désespérance actuelle du peuple italien, Cristina me disait se sentir proche de cette pensée, que c’était comme un espoir pour les gens.
Bref, après quelques coups de fil et sans beaucoup d’hésitations, nous nous retrouvions à Mahdia, elle était venue avec son amie Rita.
Depuis, un groupe italien d’Education Nouvelle est né.

Vivre l’internationalité

Tout juste un an après, Cristina m’envoyait des traces de leurs premières rencontres, des traces à faire connaître aux participants au Congrès du GFEN de juillet, elle savait que j’y venais. « Notre groupe est né suite à des rencontres internationales d’Education Nouvelle » me disait-elle sur skype il y a quelques semaines, « nous voulons continuer ce lien avec tous les groupes d’Education Nouvelle dans le monde. Et nous aimerions avoir des intervenants de différents groupes nationaux d’Education Nouvelle une fois par an, chez nous à Faenza, en Italie, pour vivre l’internationalité, pour vivre la rencontre avec l’Autre. L’éducation nouvelle peut être une voie pour sortir nos pays de leur état de crise. Lorsque nous vivons les ateliers d’éducation nouvelle, nous pensons le monde ensemble ».
Parallèlement, notre groupe Belge avait aussi des actions d’éducation nouvelle à apporter au congrès : une journée organisée en octobre dernier, toujours suite à Mahdia, une journée « découverte de l’Education Nouvelle ». L’Education Nouvelle a beau être âgée de plus d’un siècle, elle reste méconnue.
En un mois nous organisons les choses avec Caroline, Charles, Michel, Jean-François et Marie-Jeanne. En quelques semaines 46 participants s’inscrivent dans la région de Liège et Verviers, dans l’Est de la Belgique.
Conclusions de cette journée : les participants avaient soif d’autre chose dans leurs métiers respectifs, enseignants, travailleurs sociaux, pédagogues… A la fin de la journée, beaucoup ont demandé « à quand la prochaine journée ? »
Le GBEN est également membre d’un réseau d’éducation populaire « Culture et Développement ». Nous avons participé à la journée de clôture de deux années d’activités, avec des associations d’alphabétisation, d’accueil de primo arrivants, de citoyens qui mettent en place des groupes d’achats communs, une façon de ne pas subir la consommation… ainsi 7 associations qui travaillent au sein d’un même réseau et se retrouvent régulièrement pour se nourrir les unes les autres, pour apprendre les unes des autres.

Pourquoi me rendre au Congrès du GFEN ?

Mon but au Congrès du GFEN était de rencontrer les participants pour nourrir la dimension internationale du LIEN d’autres expériences, pour apprendre d’elles et que d’autres aussi puissent apprendre de ce que j’avais apporté. Nous aurions pu chercher ensemble où se trouve l’éducation nouvelle dans ce que nous faisions, chacun dans nos pays, régions, localités…
J’étais un peu triste de voir que la dimension internationale ne semblait pas retenir l’attention des participants, puisque nous étions 4 inscrits à l’atelier du LIEN.
Il y avait beaucoup à apprendre des expériences que nous ramenions : celle de Colette Charlet de retour de Pologne où elle a rencontré des jeunes de milieux très défavorisés, recueillant leur parole et l’intégrant dans le projet « Demain la terre », un projet qui a porté la parole des jeunes au sommet de la terre à Rio en juin 2012, de celle de Joëlle Cordesse qui a participé avec tout un groupe d’Education Nouvelle au Forum Social Mondial de Tunis en mars 2013, et de l’expérience Méryl Marchetti, qui donne à son métier d’enseignant l’engagement de l’artiste.

 


Notre atelier Réinventer l’International comme enjeu de développement ici et là-bas. Quels objets de travail ? Quelles stratégies ?

Nous avons fait l’atelier à nous 4. A la proposition de Joëlle, nous avons écrit ce qu’était pour chacun de nous la dimension internationale dans l’Education Nouvelle.
De nos écrits, nous avons sorti trois duos de phrases, des phrases que nous voulions faire résonner dans ce congrès du GFEN.

Premier duo de phrase à faire résonner :

Faut-il se sentir menacé pour resserrer les rangs ?(1)
Resserrons-nous sur le grand potentiel du monde.

Le thème du congrès était : Transformer l’éducation : l’enjeu des pratiques.
Et en effet tout était centré sur les pratiques. Un mot en vogue pour le moment dans les milieux de la transmission, en Belgique aussi. Mais d’où vient ce mot ? Comment s’est-il immiscé dans nos priorités ?
Chez nous ce sont les politiques qui l’ont apporté. Je l’ai entendu et vu positionné de manière centrale il y a 2 ans au parlement européen à Bruxelles, lors d’une conférence concernant l’éducation des adultes.
Au congrès GFEN, j’ai vu des professionnels de l’éducation se sentant eux-mêmes menacés dans leur fonction, dans la reconnaissance de leurs compétences. J’ai entendu qu’on rédigeait un référentiel de compétences pour mesurer ce que doit être bon enseignant. J’ai senti un cloisonnement toujours plus précis des métiers de l’enseignement en se resserrant sur la mesure chiffrée de tout, les méthodologies, les pratiques, on parle aussi d’ingénierie… j’aurais préféré ingéniosité.
Notre proposition avec le LIEN, est de changer non pas d’abord les pratiques, mais le système.
Les tunisiens à Mahdia à peine sortis de la révolution du Jasmin, parlaient de changer complètement le système de nos sociétés, de sortir du côté marchand qui envahit tout.

Les italiens nous ont proposé pour leur première rencontre d’Education Nouvelle chez eux en février dernier, la rencontre avec l’Autre. En d’autres mots, de nous frotter à ce qui diffère de nos habitudes, de nos conceptions, de nos visions.
Cela nous permet de ne pas perdre de vue nos convictions, et de leur ouvrir de nouvelles voies.
Resserrons-nous sur le grand potentiel du monde. Une alternative qui demande un changement radical de posture. Comme le disait Roland Gori au congrès, quand il parlait de l’enfant sauvage, personne n’avait pensé à considérer le savoir qu’il avait développé pour survivre seul dans la forêt, dans un environnement complètement hostile à la condition humaine. Si nous voulons être en mesure d’opérer un vrai changement dans nos systèmes, il nous faut écouter ceux qui survivent dans l’adversité, ceux qui résistent aux violences, ceux qui savent garder de l’humain là où il n’y a qu’humiliation.
Nous avons à apprendre d’eux pour pouvoir changer le déséquilibre dans lequel nous sommes.
Nous avons aussi à nous servir de l’héritage des créateurs et anciens de l’Education Nouvelle, à nous inspirer de leurs écrits, et à nous enrichir de nos expériences (qui sont d’une grande diversité) pour rendre ce changement possible, pour permettre les connexions, pour œuvrer, tous, à la construction d’un monde pour tous.
En gardant l’ouverture parmi nous, c’est ce qui rend pour moi l’éducation toujours nouvelle, parce qu’apprendre ce n’est jamais fini.
Garder l’ouverture pour moi c’est être attentif à nos attitudes de repli, et nous en méfier, questionner nos propres préjugés, nous remettre à chercher encore et encore et inventer pour plus de justice.

Deuxième duo de phrases :

Développons des actions qui mettent différents mondes en présence.
La pédagogie, une nouvelle forme d’art.

J’ai entendu au Congrès que l’école maternelle était très importante pour que les enfants réussissent à l’école, qu’il fallait que l’on transforme ces petits enfants en petits élèves, le besoin d’être élève n’étant pas naturel chez l’enfant. Or être élève semblerait être central pour réussir à l’école… et le chemin de cette transformation serait plus long chez les petits issus de milieux défavorisés qui n’ont pas les codes pour comprendre ce que l’école attend d’eux.
Cette vision me dérange car en agissant ainsi on travaille pour que tous les enfants se ressemblent et on prend en compte uniquement la réussite selon des codes qui sont ceux de l’école et des résultats scolaires. Il manque la réussite pour pouvoir affronter le monde, pour grandir en étant en accord avec soi-même… Il manque aussi la prise en considération des savoirs de chaque enfant et de ceux de leur environnement qui peuvent apporter à l’école une meilleure compréhension du monde.
Il me semble qu’en réfléchissant ainsi, on fait comme ceux qui se sont occupés de l’enfant sauvage, dans ce que racontait Roland Gori. Ils se sont étonnés qu’il ne réussisse pas à parler, et en on déduit que son expérience de vie sauvage l’avait rendu handicapé mentalement au point de ne pas avoir accès à la parole. Pas d’autres constatations sur les savoirs qu’avait développé cet enfant pour survivre.
Dans l’intention de transformer les enfants en élèves, il me semble que c’est l’enfant que l’on cherche à transformer profondément et ce afin qu’il s’adapte au système scolaire. Ainsi on risque de perdre le regard neuf de l’enfant, et de passer à côté de ce qui fait la particularité, l’unicité, de chacun.
J’ai lu dernièrement sur le site des archives de l’Education Nouvelle (2) combien l’art et la création étaient au centre de la réflexion d’Adolphe Ferrière, Maria Montessori et de ceux qui ont créé au niveau international la Ligue Internationale pour l’Education Nouvelle (le LIEN, déjà, en 1923).
En écrivant « la pédagogie, une nouvelle forme d’art » dans notre atelier du LIEN, je comprends que chaque enfant est unique, que c’est l’enfant qui est central dans les pratiques, les processus, les démarches, les méthodes, les contenus et leurs formes… et dans toute pédagogie. En plaçant l’art comme un atout incontournable, on s’appuie sur les représentations, les interprétations des enfants, elles sont leur miroir, leur façon de voir le monde. C’est l’eau apporté au moulin de celui qui organise, invente, les modes, les manières, les nouveaux chemins qui feront apprendre, affûteront l’esprit critique, permettront à chacun de se sentir capable de créer.
L’Education Nouvelle propose d’ouvrir l’école sur le monde. Les rencontres du LIEN proposent de faire entrer le monde dans l’école, repose l’enjeu de l’éducation dans une dimension citoyenne universelle.
A quoi doit servir l’école si ce n’est donner la possibilité à chacun, d’où qu’il vienne, d’avoir la connaissance de base nécessaire pour être en mesure d’apporter sa pierre à la construction collective de nos sociétés dans le monde ? Avec l’amplification des connexions et communications, nous sommes en contact avec le monde entier, c’est le monde qui devient l’affaire de tous. Les connaissances que propose l’école doivent trouver leur ancrage dans le vécu du monde, proche et lointain, sinon elles perdent tout leur sens.
Le vécu du monde c’est l’histoire du monde à tous les temps, passé, présent et futur, mais aussi les histoires quotidiennes que vivent les élèves dans leur environnement, leur quartier, leur famille.
J’ai aussi entendu au Congrès qu’il était urgent de redonner de l’appétence à nos jeunes qui ne trouvent plus de goût aux apprentissages que propose l’école. Et que pour cela, il fallait inventer quelque chose pour qu’ils ressentent des besoins, et surtout le besoin d’apprendre. Mais qui vous dit que les jeunes n’ont pas soif d’apprendre ?
Observons quelle énergie certains mettent pour apprendre d’eux-mêmes, une danse hip-hop, le fonctionnement d’un ordinateur, l’anglais en jouant sur le net …
Et si c’était apprendre dans le système de l’école qui coupait l’appétit ? Et si c’était le fait de ne plus reconnaître le vécu du monde dans ce que propose l’école qui fait perdre le sens d’apprendre ?
Nous pouvons proposer des pistes, des alternatives, dans les expériences de nos groupes nationaux d’Education Nouvelle.

Troisième duo de phrases :

Parler la même langue, ça empêche de se comprendre quand ça dispense de traduire.
C’est la dimension internationale de l’indignation des peuples qui porte l’éducation nouvelle depuis le début.

J’ai vécu deux ateliers au Congrès, l’un sur la ville ou comment se l’approprier dans l’histoire à partir d’un plan à travers les âges, l’autre en art plastique, avec la thématique « Frontière-Lisière ».
A peine l’heure dite, nous avons commencé, nous nous sommes mis au travail.
Chacun, nous vivions l’atelier en partageant, en confrontant, en travaillant au fil des consignes. Je remarquais que dans chacun de ces deux ateliers des personnes se connaissaient, se regroupaient familièrement, c’est naturel.
Bien qu’arrivant de Belgique je connaissais 4 participants au Congrès, grâce aux rencontres du LIEN.
Je vivais les ateliers comme les autres, ou presque. Même en vivant les choses avec les autres, j’éprouvais un sentiment de solitude, un sentiment d’arriver dans une famille déjà bien construite. Comment allais-je prendre ma place ? Ce n’était pas si facile d’aller ver l’Autre, sans s’imposer, sans avoir l’impression de déranger. Quand on ne connaît personne, c’est important de pouvoir mettre un nom sur un visage et de pouvoir dire qui on est.
Je n’ai vraiment rencontré qu’une personne au premier atelier, nous avons travaillé dans le même sous-groupe puis nous avons mangé ensemble. Dans le sous-groupe chacun s’est dit où il travaillait. En mangeant nous nous sommes dit nos prénoms…
C’est en mangeant que nous avons pris le temps de la rencontre, que l’on s’est dit ou nous travaillions, notre lien avec l’Education Nouvelle, pourquoi elle nous intéressait, ce que nous en attendions, ce que nous comptions y faire.
Pour voir comment aller plus loin, nous avons pris le temps de nous dire, de nous raconter. C’était important et cela nous faisait plaisir de voir que nous nous retrouvions dans la langue universelle qui rejoint les objets de l’Education Nouvelle, la justice, la solidarité, l’humanité.
C’est la force de cette langue pratiquée dans le concret des ateliers, et dans les moments de récits écrits en mosaïques d’expérience à Mahdia qui a permis, notamment, au groupe Italien de se lancer, de donner à d’autres en Belgique de créer une école, à moi d’oser me lancer dans la création d’ateliers d’écriture et de projets de publications.
Ceux qui ont créé la LIEN (la Ligue internationale pour l’éducation nouvelle) dans les années 20 avaient compris la force de cette langue.
Et il est étonnant en lisant les archives de l’Université de Caen, de voir qu’ils se posaient sensiblement les mêmes questions que celles que nous nous posons aujourd’hui : quelle structure pour le LIEN ? Comment relier les expériences ? Comment faire pour qu’elles permettent de s’émanciper du progrès technique, pour qu’il reste au service de l’Homme et non l’inverse ?

Les deux ateliers auxquels j’ai participé posaient de belles questions :

  • L’animation du premier atelier nous amenait à pouvoir faire des liens entre époques et architecture. Cependant j’y ai vu surtout une formidable opportunité pour voir comment, à partir de l’évolution territoriale de la ville de Tour, des forces politiques se créent, comment les privilèges des riches se perpétuent dans l’organisation du pouvoir, et comment les pauvres réussissent à conquérir des droits.
  • Le deuxième atelier nous amenait à penser la nuance frontière – lisière en partant de représentations plastiques. J’ai trouvé intéressant de commencer par l’expérience plastique. Cela donne une ampleur intéressante à la conceptualisation que chacun se fait dans son intérieur et qui évolue en fonction de se qui se passe sur la feuille ou la fresque. C’est un départ que j’utiliserai sûrement avec ensuite la possibilité de nommer ce qui est fait, de s’éclairer de pensées ou de lecture sur la thématique, et d’écrire à partir d’une question par exemple. J’ai vraiment éprouvé le besoin d’écrire à un certain moment…

L’écriture est pour moi un incontournable de l’Education Nouvelle, et c’est dans les moments d’écriture partagée que j’ai le plus grandi.
Alors, je voudrais encourager tous les participants du Groupe Français d’Education Nouvelle à rejoindre la dimension internationale au sein du LIEN, et… vivement les prochaines rencontres internationales d’Education Nouvelle !

P.L.

 


 

1) tiré du livre « Un regard latino sur l’Education Nouvelle » de Philippe Eenens du GBEN

(2) http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/pen