By Michel Neumayer | Published | Aucun commentaire
Ce dossier du LIEN a été coordonné par
Joëlle Cordesse et Catherine Ledrapier.
À la guerre comme à la guerre. On fait ce qu’on peut. Pas facile d’être enseignant ou éducateur dans la période actuelle. Chacun bricole avec ce qu’il/elle a.
La juxtaposition de ces textes venus de différents continents, de différents contextes, questionne fortement notre Éducation Nouvelle. Sommes-nous assez pertinents ? Car, si nous habitons la même planète, nous ne vivons pas les mêmes guerres. Pourtant, les attentes que nous exprimons sont assez semblables, modestes et immenses. Ces “autres” là sont de vrais “nous”. Nous affrontons ensemble les mêmes menaces, les mêmes défis, les uns avec une plus grande urgence que les autres, et le sentiment de notre commune responsabilité nous saute à la face.
Les conflits tribaux, la déliaison des liens ancestraux, l’abandon des peuples par les États, la catastrophe écologique, la catastrophe pédagogique : l’Éducation Nouvelle est-elle à la hauteur du danger, nous demande Ghoussoune ?
C’est en nous appuyant sur la créativité et la capacité de lutte de toutes les petites fourmis du monde, celles que sait voir Mounira dans la jeunesse tunisienne, et en réinventant ensemble notre paradigme, pour y inclure pour de bon et d’urgence l’exigeante préoccupation de la planète, de tous ses habitants et de leurs mots, que joyeusement vivra et œuvrera l’impertinence intellectuelle que nous continuons de représenter.
La lutte est le contraire de la guerre. Les guerres naissent aussi de trop faire taire les luttes et les mots des gens.
J. Cordesse (GFEN)
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