By Michel Neumayer | Published | Aucun commentaire
Un très grand merci à Diana pour l’organisation de ce voyage en Roumanie, composé de rencontres et visites de lieux, toutes passionnantes, dans les deux endroits (Timisoara et Eselnita) où se dérouleront les Rencontres du LIEN 2018.
Un très grand merci aux personnes diverses qui nous ont reçus chaleureusement. Avec des remerciements particuliers à l’association OVR Belgique (Opération villages roumains) qui a pris en charge tous les frais de ce séjour, exceptés les trajets en avion. Merci à Pierre Lebacq, membre de cette association, grand connaisseur de la Roumanie, qui nous a de plus accompagné tout au long de ces 4 jours.
Arrivée à Timisoara et départ en voiture pour le village d’Eselnita situé à 350 km. Arrivés à l’hôtel situé au bord du Danube, nous prenons connaissance, tous ensemble, du programme que nous a concocté Diana. Chargé… mais si intéressant ! Que de prises de contacts faites pour que tout se déroule au mieux.
Tout est organisé pour nous faire visiter les deux lieux susceptibles d’accueillir nos Rencontres 2018 : Timisoara, où cet été aura lieu la première partie et Eselnita, au bord du Danube, où suivra la seconde partie pour tous ceux qui voudront poursuivre.
Une première rencontre a lieu immédiatement, à notre arrivée, avec Claudiu Bunaiasu, accompagné de sa collègue Claudia Toba. Ils viennent nous rejoindre jusqu’au lendemain matin. Ils cherchent à approfondir en nous rencontrant ce que sont l’Éducation nouvelle et le LIEN. Et de notre côté, nous cherchons à comprendre en quoi consiste le projet du futur Centre universitaire dont nous avait parlé Diana à Genève.
Claudiu Bunaiasu est le directeur du Département de Sciences de l’éducation de l’université de Craiova qui s’occupe des démarches à faire pour la création de ce centre de recherche.
Claudio nous informe sur l’avancement administratif du Centre nommé pour l’heure Centre Transdisciplinaire de Recherche en Éducation nouvelle. Et de l’idée d’ajouter les mots de « socio-humain » pour qualifier les disciplines et les champs de recherches et d’actions qui vont être concernés par le projet. Nous parlons du projet fort intéressant, le questionnons librement. C’est un moment servant plus à faire connaissance qu’à creuser finement les projets respectifs. Claudiu Bunaiasu parle bien le français, mais la conversation se fait surtout en anglais, Claudia Toba ne parlant pas le français et nous encore peu le roumain !
Relevons d’emblée que le roumain nous paraît une langue familière. Les heures qui vont suivre vont nous prouver que nous n’aurons pas de problèmes (ou peu !) pour nous comprendre cet été!
Matin : Rapide reprise de la discussion de la veille sur le Centre Transdisciplinaire de Recherche en Éducation nouvelle, les propositions concernant ses directions annoncées, ses objectifs actuels, et l’Éducation nouvelle en général.
Un souhait de la part des chercheurs de l’université : que ce futur Centre de l’université de Craiova, puisse travailler avec le LIEN (« en faire partie », en rendant visible et réel un travail de collaboration. S’élargissant à de nombreux acteurs de terrains).
10h : nous rejoignent, la directrice de l’école d’Eselnita, deux amies profs de la région et Viorel qui propose des projets pédagogiques dans l’école et qui nous accompagnera toute la journée. Ces personnes nous emmènent dans le village explorer quelques endroits susceptibles de nous accueillir cet été. On visite les lieux, en imaginant les formes que nos Rencontres pourraient y prendre.
Elsenita est situé sur la rive gauche du Danube, face à la Serbie, dans le Défilé des Portes de fer. Nous pourrons occuper un petit terrain sur cette rive du Danube. Endroit magnifique, mais… envahi de bouteilles de coca et autres déchets de nos sociétés de consommation … Comment lutter contre cet envahissement, sachant que Le Danube traverse ou longe dix pays … ? Une belle situation problème !
La région d’Eselnita, est marquée par le barrage qui a noyé le vieux village, a fait disparaître les esturgeons. A bouleversé toute la vie des gens de la région, se retrouvant dans un paysage modifié leur supprimant leur travail traditionnel. On regrette le passé. On peine à élaborer de nouveaux projets alors que les maisons pour gens aisés se multiplient. Que de réflexions pour cet été !
À quelques mètres au-dessus du fleuve, un chouette petit plateau … c’est là que pourraient être installées d’une part les tentes personnelles de ceux qui feront le choix de camper. Et lieu où pourrait se dérouler aussi repas et ateliers. À condition d’y apporter de quoi se protéger de la chaleur… On devra faire amener de l’eau, construire des toilettes sèches… « Pas de problème » aux yeux de nos amis roumains et de Pierre qui connaît la débrouillardise des villageois … Il faudra « simplement » faire entrer dans le projet, avant les Rencontres, des personnes du lieu. Tout ce qu’elles construiront et apprendront en préparant le terrain et en participant aux Rencontres devra pouvoir être utile à la population de ce village après les Rencontres.
Le projet est magnifique, exigeant, amitieux. On sent que nos futures Rencontres prennent un tour nouveau pour le LIEN, nous oblige à réfléchir à des objets de travail différents (protection de la nature en lien avec la dignité de la vie de tout humain), nous posent des questions originales, nous font réfléchir aux lieux d’accueil différemment !
Un bel objet de réflexion avant, pendant et après les rencontres : quelle place dans le projet local pour nos pratiques ?
Des hébergements (chambres, hôtels) vont devoir être pré-réservés dans la région pour les personnes qui ne camperont pas. Et des lieux abrités de la chaleur ou de la pluie pour travailler, vont devoir être encore trouvés.
Nous visitons l’école du village, en l’absence des enfants, puisque c’est dimanche, mais… en présence des enseignants. Cette visite dans les classes de cette école maternelle, en dit long sur l’éducation à une responsabilité écologique, une défense des animaux, de la terre, de l’humanité faite dès le plus jeune âge.
Cette école pourra être un lieu accueillant des ateliers. Comme pourra l’être la Mairie et son petit jardin.
Nous visitons aussi un lieu de sauvetage d’une espèce rare de tortue. Nous sommes ici reçu dans un un laboratoire de recherche de l’université de Craiova. On a donc dans le village même un lien à faire entre trois pôles de l’élaboration des savoirs et de la vie éducative, l’école, la commune, et la science universitaire.
Retour à l’hôtel pour monter à bord d’un petit bateau qui nous embarque sur le Danube juste avant qu’il ne s’engouffre dans un étroit passage -les fameuses Portes de fer- entres lesquelles le fleuve se rétrécit jusqu’à mesurer 80 mètres de profondeur. Le lieu empli d’histoire est magnifique. Le fleuve fait ici frontière naturelle entre la Roumanie et la Serbie. Nous saluons la Serbie, faisons demi-tour près d’une gigantesque statue taillée dans le roc, située dans une gorge du fleuve: la sculpture de Décébale. Son histoire, elle moderne, de statue la plus haute d’Europe dit les tensions entre privé et public (40 m. de haut, 20 de large) … Sur l’autre rive du Danube, en territoire serbe, en face de la sculpture, se trouve la Table de Trajan, vestige romain taillé dans la paroi rocheuse, réalisé par l’empereur Trajan pour commémorer le lieu de la victoire de l’armée romaine qui a conduit à la conquête de la Dacie en 105 ap. J.-C.
Nous repartons de Eselnita vers 17h. Arrivons à Timisoara vers 21h.
Nous découvrons Timișoara, ville multiculturelle. Elle sera en 2021capitale européenne de la culture.
10.30 Scoala Babel- école primaire et école de langues (Splaiul Tudor Vladimirescu, Nr 9).
Nous faisons connaissance avec les enseignants et les élèves. Nous avons droit à des chansons et de belles questions des enfants dont celle-ci : pourquoi venez-vous de pays différents et parlez-vous la même langue ? Leur conclusion : Il serait bien de parler chacun dans sa langue ! (Tiens tiens !). Nous remarquons que les enfants parlent très bien l’anglais. Sont détendus, joyeux, s’expriment avec aise.
12.00-Visite Căminele Politehnicii. Lieu de travail et d’hébergement de la première Partie des Rencontres.
Pour le logement : Espace de 2 appartements à 5 lits / Des chambres pour 2 personnes / Des salles pour les ateliers à l’étage. / Repas pris sur place. / Wi-fi dans les salles de travail.
Le lieu convient parfaitement. L’accueil est une nouvelle fois très sympathique.
14h.00 : întâlnire avec la doyenne de l’université (UVT). Bonne rencontre. On tente rapidement de voir ce que nous pourrions nous apporter les uns et les autres. On parle de work-shops à l’université avec des ateliers du LIEN, des invitations à faire aux étudiants de l’université pendant nos Rencontres de cet été, et même des échanges d’étudiants possibles entre l’université et les institutions de nos pays du LIEN.
La discussion aboutit à la décision d’établir un partenariat entre le LIEN et l’université, pour déjà, dans un premier temps, faciliter nos réservations et notre accueil des étudiants.
18h.00. Întâlnire avec deux étudiants en psychologie de l’université. La rencontre a lieu à l’École Babel. Ils ont lu le document de Diana qui les a beaucoup intéressés.
La discussion commence par la question des étudiants : « Que pouvons-nous faire pour vous aider avant et pendant les Rencontres ? La question leur est retournée : Quelles sont vos attentes par rapport à cette Rencontre ?
On élabore quelques pistes de travail en commun possible en insistant sur l’information qu’ils pourraient faire auprès des étudiants, tant pour les Rencontres de cet été que pour le projet du futur Centre. La relation est engagée. Le travail à définir.
Nous décidons de proposer au groupe ORG d’adhérer à OVR Belgique qui soutient les démarches que nous faisons pour l’éducation en Roumanie. Nous décidons aussi de proposer au groupe ORG de faire un contrat de partenariat avec OVR Belgique afin d’assurer les coups de main nécessaires après les Rencontres 2018.
Nous quittons la Roumanie. En nous réjouissant de la retrouver cet été !
(E.V.)